Claude Acker, designer textile, est à elle-seule un véritable laboratoire d’idées
et de créations. Elle explore, expérimente une multitude de matériaux
inattendus avec lesquels elle réalise des pièces uniques tissées main.
Démarche créative
En exploratrice, l’artiste tisse sur tous supports et sort des sentiers balisés de la profession. Gracile et aérien, ludique et contemporain, son art s’affranchit des règles classiques du tissage. Rien n’est prévisible dans ses réalisations.
Elle tisse comme elle écrit ou comme d’autres peuvent sculpter. « Tisser, confesse-t-elle, est un langage, un voyage au fil des mots, un métissage où se mêlent et s’entrecroisent des fils de toutes natures. »
Des matériaux inattendus
La particularité du travail de Claude Acker réside tant par sa vision instinctive
des techniques du métier que par le choix des matériaux qu’elle récupère en
glanant là où son quotidien la mène.
Quelques exemples : papier journal, papier aluminium, papier kraft, papier
chocolat, papier de soie, fils plastiques, perles, paillettes, fils de soie, lurex, fil
métallique, fil armé, dentelles, coquillages, passementeries, plumes, perles,
rubans, tissus…
Multiples usages d’une œuvre
La réutilisation de matériaux permet également à l’artiste d’en décaler les usages. Grande adepte du journal Le Monde, Claude apprécie aussi l’encre, la texture du papier, et le nuancier de gris dans sa gamme chromatique.
Elle sélectionne les articles qu’elle tisse en détournant l’information si elle l’insupporte. Les phrases sont alors cachées dans les plis du papier.
Le résultat se traduit en accessoires de mode (broches, grigri, …) en éléments de décors (tapis, tapisserie), et objets (exemple : paravent).
A lire : l’article « se tisse une chaîne sans fin… », dans lequel Claude Acker explique sa démarche artistique autour du journal Le Monde.